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Adresses
des prisonniers

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Turin
 
 

Lutte contre le TAV

Depuis 1996 se mène une lutte dans le Val de Susa en Italie contre les chantiers du train à grande vitesse (TAV) qui doit relier Lyon à Turin. Dans ce cadre, de nombreux sabotages, manifestations et occupations furent —et sont encore parfois— commis dans cette vallée. Il s'agissait d'attaques contre les entreprises chargées de préparer le chantier à diverses actions de sabotages contre les travaux, de l'incendie d'une mairie à de simples publications de tracts.

A partir de 1998, une énorme pression s'abat sur les squatters turinois (l'Alcova, l'Asilo et La Casa di Collegno) où l'Etat affirme avoir trouvé les auteurs de ces actions pourtant anonymes et diffuses, sous le nom de "Lupi Grigi" : perquisitions, tentatives d'expulsion, arrestations, presse déchaînée. Trois d'entre eux seront arrêtés, deux mourront suicidés en prison, le 28 mars et le 10 juillet : Edoardo Massari dit Baleno puis Maria Soledad Rosas, dite Sole. Un troisième, Silvano Pelissero, sera condamné le 30 janvier 2000 à 6 ans et 10 mois de prison fermes pour "association subversive, de terrorisme, de détention d’armes et d’explosifs, de vol, de recel et usage de faux documents". Le 28 janvier 2001, sa culpabilité est confirmée en appel mais sa peine est réduite à six ans et un mois. En novembre 2001, la cour de Cassation de Rome, instance suprême, déclare Silvano innocent des faits d’association subversive et de terrorisme et déclare comme inexistant le groupe armé « Lupi Grigi ». Elle ordonne au tribunal de Turin de refaire le procès à partir de ces nouvelles ordonnances.

Lors de l'enterrement de Baleno, un journaliste sera tabassé, entraînant trois nouvelles poursuites contre des compagnons. Deux seront finalement acquittés tandis que le troisième, Arturo Fazio, toujours en clandestinité, sera condamné le 17 novembre 2004 à 3 ans et deux mois. Fin octobre 2006, à la faveur d'un indulto, il est enfin revenu en homme libre après 8 années et demi de clandestinité.




Lutte sur l'immigration

Cette lutte est toujours plus brûlante à Turin comme dans le reste de l'Italie. Les compagnons de cette métropole, sous le nom de Stranieri ovunque ont notamment animé une émission de radio (sur radio Black Out, 105.250 fm) et publié un journal mensuel gratuit, Il Viaggio, dont 6 numéros sont parus de novembre 2001 à avril 2002, et organisé quatre jours contre les expulsions du 30 mai au 2 juin 2002. La lutte continue toujours aujourd'hui sous d'autres formes d'intervention.


Centre de documentation Porfido
Centro di documentazione "Porfido" - via Tarino 12/c - Torino
http://guerrasociale.org/porfido.htm


Espace occupé El Paso
El Paso Occupato Via Passo Buole 47 - Torino Tel. 011-3174107
http://www.ecn.org/elpaso/

Cet espace occupé, "ni centre, ni social", est désormais le lieu historique de Turin dans le genre de par sa longévité -depuis le 5 décembre 1987- et toutes les activités qui s'y sont déroulées. Il organise à présent principalement des concerts et s'occupe d'une grosse distro mais fait aussi tourner de nombreuses infos via son site.