Bilan
de la dernière mobilisation, 16-22 mars 2002
Par les informations qui nous sont arrivées (encore incomplètes),
nous tenons à affirmer qu'il s'agit de la suite des revendications en quatre
points :
- liberté immédiate pour les prisonnierEs malades
- abolition du FIES et de l'isolement prolongé
- fin de la dispersion
- libération des prisonniers qui ont accompli plus de 20 ans de prison
et tous ceux qui ont accompli les æ de leur peine.
La mobilisation a été supérieure à celle espérée
(massive malgré la carence de la coordination). On peut mettre en évidence
le fait qu'un grand nombre de détenus a commencé la grève
de la faim après le 16 mars parce qu'ils ne connaissaient pas la date du
début. Au fur et à mesure qu'ils en prenaient connaissance, ils
se sont immédiatement solidarisés. Il faut aussi tenir compte de
la mobilisation des femmes et, d'autre part, du silence de la presse imposé
par le ministère de l'Intérieur. Les représailles ont été
multiples, provocations et menaces des gardiens et responsables de la pénitentiaire,
surtout dans les prisons de Sevilla II, Alcala (femmes), Alcolea.
A Puerto I, trois détenus ont été placés en isolement
mais nous n'avons pas plus de précisions ; nous avons à peine pu
savoir que les raisons ont été " diffusion par les fenêtres
de la grève de la faim ". A Almeria, les communications (courriers,
téléphone, parloirs) ont été supprimées les
16 et 17 mars. La participation directe des prisonniers et prisonnières
de celles/ceux dont nous avons des informations s'est déroulée dans
les prisons suivantes :
Acebuche (Almeria) : 89 hommes du module 9, 17 hommes du module 8, 3 à
lisolement, 1 femmeAlbolote (Granada) : 9 hommes et 2 femmesBotafuegos (Cadiz)
: 11 hommes et 3 femmesPuerto I (Cadiz) : 38 personnesPuerto II (Cadiz) : 19 femmes,
3 hommes du module D, 3 jeunes du module CHuelva : 25 hommes, 3 femmesSevilla
II : 16 hommes, 1 femmeAlcolea (Cordoba) : 26 hommes, 1 femmeJaen II : 20 hommes,
7 femmesMelilla : 1 hommeAlhaurin de la Torre (Malaga) : 10 hommes,2 femmesTenerife
II : 2 hommesSalto del Negro (Las Palmas) : 5 hommes,1 femmeBadajoz : 3 hommesCaceres
II : 1 personneOcaña II : 2 hommesHerrera de la Mancha : 1 hommeNavalcarnero
: 1 jeuneAranjuez : 3 hommes, 1 femmeSoto del Real (Madrid) : 20 personnesValdemoro
(Madrid) : 2 hommesBrieva (prison de femmes) : 11 femmesTopas (Salamanca) : 10
personnesVillanubla (Valladolid) : 6 personnesVillabona (Asturias) : pas de détailsEl
Dueso (Santander) : 2 personnesMansilla de Mulas : 1 personnePalma de Mallorca
: 1 personnePamplona : 1 personneTexeiro (A Coruña) : 16 hommes, 1 femmeA
Lama (Galizia) : 4 personnesMonterroso (Lugo) : 9 personnesDaroca : pas de détailsLangraiz
: pas de détailsEl Ponet (Lerida) : 4 personnes (non confirmé)Cuatro
Camins (Barcelona) : 4 personnes(non confirmé)Picassent (Valencia) : 10
hommes, 9 femmes(non confirmé)Foncalent (Alicante) : 1 personneLa Sangonera
(Murcia) : 2 personnesCeuta : 1 personne
Nous n'avons pas plus d'informations pour le moment, mais nous pouvons dire qu'entre
400 et 500 détenus ont pris part à la lutte.
Il y a dores et déjà une nouvelle proposition pour que la
lutte continue : entre le 25 et 30 juin. Pour cela, nous demandons de commencer
à diffuser ces dates à l'extérieur. En attendant, nous espérons
encore recevoir des contributions de Puerto I, Acebuche et des prisons en général
pour que nous puissions les diffuser.
Le ministère de l'Intérieur, par le biais de la porte-parole de
l'administration pénitentiaire (Yolanda Edo), nie l'existence même
de la grève de la faim, ainsi que les revendications unitaires.
Il y a eu des actions de solidarité à La Coruna, Barcelona, Madrid,
Granada, Alcala de Henares, Pamplona, Alicante. Nous n'avons pas plus de nouvelles
pour l'instant, nous remercions ceux/celles qui nous ont envoyé et nous
enverrons des informations à :nayrawara@hotmail.com ouK27072001@hotmail.com.
Salut et liberté.
[Reçu le 29 mars 2002 de maldoror]
Extrait de la Feuille d'infos #5 de Tout le monde dehors 21ter rue Voltaire
75011 Paris, pp.2-3