Brèves du désordre
(feuille d'infos de TLMD, #4, mars 2001)

A Bologne, les détenus sont mobilisés pour protester contre les diverses restrictions abusives ainsi que les mauvaises conditions hygiéniques et sanitaires.

Fin mars, à Viterbo, une boutique de la marque Luisa Spagnoli (chaîne de vêtements qui exploite le travail des détenues) a subi une attaque incendiaire.

En avril, à la prison de mineurs de Santo Andre à Sao Paolo au Brésil, 250 détenus ont tenté de s'évader, profitant d'un transfert.

Le 3 mai, une détenue a été sanctionnée car elle a été retrouvée dans le lit d'une autre prisonnière.

En mai, à Oristano, suite à des violences sur des détenus dans la prison de San Sébastiano, la maison du gardien Pietro Mura a été détruite par un engin explosif.

Un soir de mai, à Porto Empedocle, les magistrats Claudia Infantino et de Giuseppe Miceli, mari et femme, ont retrouvé leur voiture en flamme.

Début juillet, dans la prison de Termini Imerese, un groupe de détenus a manifesté sa rage en frappant trois gardiens.

Début juillet, dans le centre de rétention de Regina Pacis à San Foca, un groupe d'immigrés a essayé de s'enfuir profitant que la grille était ouverte pour la sortie des poubelles en poussant un carabinier.

Le 19 novembre, à Jerez de la Frontera (Càdiz), quelques actions ont été effectuées en solidarité avec Edu et Fani (accusés d'avoir envoyé les colis piégés à différents journaux de Madrid) et la lutte des prisonniers FIES.

Samedi 2 décembre, quelques actes de solidarité active ont été perpétrés à Latina (Italie), en appui aux luttes des détenuEs FIES.

A Lannemezan, un mouvement de contestation des détenus (grèves de plateaux…) s'est achevé début décembre par le transfert de plusieurs prisonniers, identifiés comme meneurs. Jean-Marc Rouillan en faisait partie, du 14 décembre au 31 janvier il a fait une grève de la faim à Saint-Maur et a obtenu la garantie de soins pour Cipriani et son transfert à Arles.

Du 4 au 20 décembre, Nathalie Ménigon et Joëlle Aubron ont refusé leurs plateaux en " solidarité avec les prisonniers turcs, basques, bretons et corses ".

Le 11 décembre 2000, au Chili, 7 détenus sont tués suite à une mutinerie, s'ensuit un incendie à la prison St Miguel à Santiago. En protestation , 11000 détenus font un grève de la faim d'un week-end.

Le 17 décembre, un colis piégé visant la direction générale des Institutions pénitentiaires a été désamorcé.

Le lundi 18 décembre, une bombe a été retrouvée par la police au Dôme de Milan (cathédrale). Cette tentative d'attentat a été revendiquée par un groupe anarchiste, " Solidarité Internationale ". Voici leur message, publié dans le quotidien, " Corriere della Sera " du 20 décembre :
" La dynamite sous les étoiles pour commémorer le Jubilé
Un kilo de dynamite sous les étoiles, sur la terrasse du Dôme, pour commémorer dignement la fin du Jubilé et saluer les prisonniers en lutte, contre la tortue et la répression, dans toutes les galères du monde. En solidarité avec les prisonniers en grève de la faim dans les prisons espagnoles, pour l'abolition du régime F.I.E.S., la libération des malades graves, la fin de la dispersion. En solidarité avec les prisonniers en lutte dans les prisons italiennes, contre les régimes spéciaux et les violences et tortures quotidiennes infligées par les polices pénitentiaires. Notre solidarité est active, révolutionnaire et internationale, faite d'actions réelles d'attaque, dépasse les frontières et unie les révolutionnaires. Solidarité internationale est un simple instrument que se sont donnés des hommes et des femmes qui ont choisi d'armer leurs bras et leurs pensées pour briser les chaînes qui nous attachent. Solidarité internationale appartient à chaque individu qui garde dans son cœur le grain de la révolte, toujours prêt à germer et à se reproduire, sans autorité. La révolte est contagieuse et reproductible. "
Selon la presse cette tentative d'attentat a des similitudes avec des bouteilles incendiaires retrouvées fin juin dans l'église San Ambrogio à Milan. Deux bouteilles incendiaires avaient été retrouvées dans cette église au lendemain d'une messe célébrée en l'honneur des gardiens de prison.

Le 19 décembre, en Turquie, après 60 jours de grève de la faim suivie par environ 1350 détenus, contre la réforme visant à créer des quartiers d'isolement, des unités spéciales prennent d'assaut 20 prisons, faisant 29 morts, 8 disparus et de nombreux blessés parmi les prisonnier-e-s, dont plusieurs brûlé-e-s. Après leur arrestation, les détenu-e-s ont été torturé-e-s, violé-e-s… 300 conduit-e-s à l'hôpital, d'autres transféré-e-s, dont 1005 dans les prisons d'isolement déjà finies. Par ailleurs 2 matons sont morts au cours de cette opération " retour à la vie "

Le 20 décembre, en Argentine, 10 hommes et 2 femmes qui demandent à faire appel d'une condamnation à perpétuité pour l'assaut d'une caserne en 89, ont été transférés à l'hôpital après 107 jours de grève de la faim.

Le 26 décembre, 3 détenus (Laurent Garen, Guy Georges et Karim Tahir - qui n'en est pas à son coups d'essai) ont tenté de s'évader du quartier d'isolement de la Santé. La fouille générale qui s'en est suivie a permis de découvrir, dans une cellule, un barreau scié depuis quelques temps. Le quartier d'isolement a été fermé pendant un mois et les détenus ont été transférés pour cette période.

Depuis le lundi 1er janvier, Christian Georgeault, est en grève de la faim pour l'obtention d'un statut de prisonnier politique pour les prisonniers bretons, le regroupement des prisonniers en Bretagne et le droit de s'exprimer en breton lors de la procédure.

Le 2 janvier, des pétards ont été lancés dans le hall de l'administration pénitentiaire pour dénoncer les conditions d'incarcération des militants d'Action Directe.

Le 21 janvier, à Perpignan, 5 détenus ont tenté de s'évader. Au cours de l'arrestation, devant la porte que les 5 s'apprêtaient à dynamiter, un maton a été blessé et les 5 ont essuyé 12 coups de feu.

Le 24 janvier, les deux derniers fugitifs de l'évasion du 13 décembre au Texas se sont rendus alors qu'ils étaient encerclés, ils ont négocié un interview où ils dénoncent le système judiciaire et pénitentiaire. Sur les sept évadés quatre s'étaient rendus et le dernier s'était suicidé.

Le 1er février, à Perpignan, les cellules des 750 détenus sont fouillées dans le cadre d'une instruction pour " tentative d'évasion en réunion, violences volontaires sur un agent dépositaire de l'autorité publique, usage et détention d'explosifs ".

Le 18 février, au Brésil, 2500 détenu-e-s se sont mutiné-e-s dans l'état de Sao Paulo, ce qui représente 29 pénitenciers dasn 18 villes. Ils prirent en otage près de 7000 personnes (familles et prôches venus aux parloirs et matons). Le lendemain, l'intervention de la police militaire fit 12 morts.