Brèves du désordre
de la feuille d'infos de TLMD, juillet 2000

Au mois d'avril, en réponse au tabassage de San Sebastiano, la maison d'un maton a été détruite à l'explosif et un maton a reçu un coup de couteau dans un bal.

Le 25 avril dernier, " les anarchistes " ont envoyé un colis piégé au journaliste et sous-directeur de La Razon, Jesus Maria Zuloaga, en solidarité " avec les prisonniers en lutte, pour la libération des détenus malades, la fin des transferts, de l'isolement et du régime spécial F.I.E.S. ". Le communiqué réaffirmait une nécessaire solidarité : " à nos compagnonnes et compagnons en lutte à l'intérieur des murs ; comme ils peuvent le constater, nous avons fait nôtre la (leur) lutte. Ils peuvent compter sur notre force et sur celle des autres compagnons sans frontières. Nous ne sommes peut-être pas nombreux, mais nous sommes décidés ".

Au mois de mai, plusieurs protestations (grèves de plateaux-repas et de " promenade ") ont lieu dans différentes prisons pour mineurs italiennes (à Trieste, Turin, Rome, etc.).

9 juin, Moulins-Yzeure. Trois détenus, dont un condamné à perpétuité, montent sur le toit après avoir scié les barreaux. Un hélicoptère, malgré les balles des matons, les amène vers une voiture et celle-ci vers la liberté. L’un d’eux a été repris le 21 juin. Bonne chance aux autres.

Mi juin, Turquie... Une émeute éclate dans le bloc des " droits communs "...

18 juin, Loos-les-Lille. Cinq prisonniers refusent de remonter de " promenade " dans le quartier des mineurs. Avant l'intervention des matons (dont un s’est pris un coup d’extincteur), ils ont brûlé le mobilier dans une coursive. Si l'on ignore les raisons particulières de cette protestation, celles générales on les imagine sans effort.

Vendredi 23 juin, en Italie, commence une lutte dans la prison de Trieste ; elle s'élargit le jour suivant à toutes celles du nord de l'Italie. Les revendications portent sur l'amélioration des conditions carcérales et sur une amnistie généralisée. Pour lutter les détenu-e-s battent continuellement des objets contre les barreaux et les portes des cellules. De plus, ils brûlent des draps qu'ils jettent dans la cour. Les jours suivants (du 24 au 27 juin), des prisonnier-e-s de toutes les prisons d'Italie reprennent ce combat.

En solidarité avec les prisonnier-e-s en lutte en Espagne, des affiches et des autocollants ont été collés dans plusieurs villes de France. Deux brochures ainsi que des tracts circulent depuis quelques mois. Des débats ont été organisés à Dijon, Lyon, Marseille, Lille, Genève et Lausanne (d'autres sont prévus prochainement).
A Paris, des tracts ont été distribués devant la Santé lors des parloirs et à l'arrêt des bus partant pour la prison de Fleury-Mérogis. Des banderoles ont été accrochées à plusieurs ponts. Des trains partant pour l'Espagne ont été bombés avec des slogans contre le F.I.E.S. De joyeux noctambules ont fait exploser des gros pétards devant la Santé. Des détenus ont répondu aux slogans de liberté par des cris complices.