Une lettre de Thanos Michalakelis
Prison de Coridallos, 27 février 2003 (peu avant la fermeture
des cellules)
Chers amis, camarades, combattants.
Nous voici encore une fois en présence d'un procès
farce. Où leurs sbires en civil construisent les preuves
et où leurs juges décident des peines bien avant
le procès. Je pense que les modalités des arrestations
du 15 février, en ce qui concerne la mienne et celles des
autres, sont plus ou moins connues. Pendant qu'ils nous tabassaient
et nous torturaient, pratiques courantes au sein de leurs repaires
et à l'intérieur de la prison, la machine d'état
avait déjà décidé qu'un ou plusieurs
devaient payer pour les " dommages ". Cela m'est tombé
dessus pour des raisons que quelques-uns d'entre vous connaissent.
Mais cela ne compte pas. Aujourd'hui, cela fait treize jours que
je suis enfermé. Je resterai ici jusqu'à ma libération.
La tête haute, dignement et fièrement comme se doit
de le faire chaque combattant et avec la force que vous me donnez
tous, vous qui luttez dehors, dans la " grande prison ".
Je lutte pour ma libération et pour celle de tous ceux
qui sont enfermés en prison. Que mon arrestation et mon
incarcération soient injustes et qu'elles fonctionnent
comme l'exemple que les hommes d'état et leurs chiens de
garde veulent montrer à tous les " agitateurs ",
je pense que cela
est connu.
LIBERATION IMMEDIATE POUR TOUS CEUX
QUI SONT DANS LES TAULES
LA PASSION DE LA LIBERTE EST PLUS FORTE
QUE TOUTES LES TAULES
L'IGNORANCE C'EST LA MORT
LA PEUR C'EST LA MORT
Thanos Michalakelis,
3e section de la prison de Coridallos, cellule 52, Athènes.
PS : Salutations et bises à tous, et un grand merci à tous ceux, amis et connaissances personnelles ou non, qui se mobilisent pour essayer de me sortir de ce merdier.