Tracts des Compagnons de Chypre pour les touristes de l'île
à propos de l'arrestation de Georges Karakasian

Bienvenue à Chypre !

Avant de commencer vos vacances sur les plages de cette magnifique île, nous vous invitons à lire ce qui suit : L'Etat de Chypre qui se définit comme démocratique essaye par tous les moyens de parer et de prévenir tout type de lutte sociale, et même toute critique contre l'Etat.
En ce moment, le compagnon anarchiste Georges Karakasian est détenu en otage par l'Etat depuis le 27 août 2002. Le seul crime commis par ce compagnon est celui de contester non seulement l'existence de l'Etat, mais aussi sa logique de passivité, l'esclavage salarial ou la " réclusion " à l'intérieur des besoins artificiels demandés pour la survie, non seulement par l'Etat chypriote mais aussi par tout Etat et par l'autorité en général.
En avril dernier, dans une période marquée par des massacres massifs et continus commis par les assassins sionistes, Georges Karakasian n'est pas resté passif. En ignorant le style de vie qui veut que les gens restent enfermés dans une " impasse " personnelle, on finit par être jugé par la dénommée " justice bourgeoise ". Malgré cela, nous avons voulu montrer le dégoût, l'hypocrisie et tout ce que représente la " justice ", doux mot qu'ils ont toujours à la bouche.
Pour détruire les illusions que les lois contribuent à encourager, prenons la première accusation : violence contre un officier public. Si prendre symboliquement le chapeau d'un policier (montrant le rôle haineux de la police) qui, plus tard, a parlé devant les caméras, peut être défini comme une " violence physique grave ", alors comment définir la capture du compagnon, trainé de force dans l'ambassade d'Israël par des policiers et frappé sur tout le corps par cinq d’entre eux qui hurlaient " quelle aille se faire enculer ton anarchie " ? Ils lui ont aussi fait des blessures aux oreilles en lui arrachant ses boucles. Ses blessures étaient si importantes qu'ils ont dû l'amener à l'hôpital.
La procédure démocratique n'a pas interrompu tout ça. Le jour suivant, quand Georges Karakasian est revenu à l'hôpital pour demander son dossier, ce dernier avait mystérieusement disparu.
Nous avons déjà dit que nous n'avons pas porté plainte contre eux. Le comportement digne de notre compagnon dans la salle du tribunal (chose vue pour la première fois à Chypre) et le fait de n’avoir pas demandé grâce montre clairement le sentiment qu'ont les anarchistes pour la " justice bourgeoise ".
Nous, compagnons de l'anarchiste Georges Karakasian, ne pouvons qu'être triste pour le fait qu'il soit emprisonné par l'odieux Etat de Chypre, mais en même temps nous avons la joie de savoir que notre compagnon est resté ferme sur ses positions et nous connaissons la portée qu'aura son attitude dans le futur sur le mouvement révolutionnaire de l'île et dans ses luttes en général.
Notre solidarité jusqu'au jour du procès (le 4 septembre 2002, mais elle continuera encore après), aura les dimensions qu'elle a déjà eues, pour que tous ceux qui expriment la misère du pouvoir comprennent que l'attaque qui a commencé contre les anarchistes et tous ceux qui luttent ne restera pas sans réponse.

Liberté pour le compagnon anarchiste Georges Karakasian
Solidarité pour l'anarchiste Sotiri Marango
jugé pour le même crime le 19 septembre 2002

Groupe anarchiste de Chypre

[on trouvera une lettre de Georges Karakasian datée de novembre 2002, dans Cette Semaine n°86, janvier/février 2003, p19]