Répression à Valence
Quatre jeunes anars ont été incarcérés à Picassent le 15 octobre, suite à l'attaque portée contre deux immeubles du secteur maritime au cours de l'expulsion d'une dizaine de squatteurs. Le juge qui instruit l'affaire est spécialisé dans le harcèlement des squatteurs : il est notamment en charge de la procédure qui vise 52 prévenus, ouverte suite à l'expulsion du grand cinéma Princesa où un jeune avait trouvé la mort en 96. Cette fois-ci, après une conversation avec le chef de la brigade d'information de la police nationale [R.G.], il a transformé les chefs d'inculpation initiaux de " désordres sur la voie publique, coups et blessures et dégradations " en " association illicite à caractère terroriste, destruction et coups et blessures ". Dans une autre affaire, il avait déjà prétendu faire passer pour des explosifs du matériel de jonglage. D'après les keufs-lapresse, ils participaient au mouvement des " Malas pulgas " [mauvaises puces, en réalité l'assemblée d'occupants de la région] qui d'un côté occuperait les édifices abandonnés pour diffuser leur idéologie, et de l'autre utiliserait des armes à feu et des explosifs contre des journaleux, des membres des forces de sécurité et des représentants de l'Etat et du patronat. Les mêmes services affirment que ces jeunes anarchistes sont des terroristes car ils entretiendraient des rapports avec les GRAPO, Batasuna (récemment illégalisé) et des " anarchistes européens condamnés pour homicide "... Le tout est accrédité par la correspondance de ces quatre compagnons avec des détenus anarchistes en isolement FIES. Ce nest que fin novembre que le juge a révélé les pièces à conviction trouvées au domicile des occupants : des affiches d'hommes cagoulés, des banderoles en faveur des prisonniers politiques, les numéros et adresses particulières d'une poignée de journaleux, l'immatriculation et la description de voitures supposées appartenir aux keufs et les carnets d'adresses des 4 inculpés Ivan, Jordi et Pascual sont sortis de préventive le 11 mars 2003 contre une caution de 4000 euros par personne. Quant au quatrième, Isaac, il était sorti le mois précédent.
Solidarité
2000 personnes ont réclamé presque immédiatement
leur libération à Valence, dont une a été
blessée lors d'un des deux accrochages avec les keufs.
Le parcours, qui allait d'un squat à l'autre, n'avait pas
été communiqué à la police.
Le 25 octobre, 25 personnes ont fait un rassemblement improvisé
au rectorat de Séville, où ils ont tenu une table
d'information et déployé une banderole sur le toit.
Le 16 novembre, 2000 personnes ont marché à Barcelone
pour exiger leur liberté. Après une heure de défilé,
la flicaille a chargé, les squatteurs ont riposté,
chassé-croisé pendant une heure ou deux : 15 personnes
ont été arrêtées et 2 blessées.
Fin novembre, 200 personnes ont manifesté à Malaga
en solidarité.