Brèves d'italie
A l'occasion de la street parade quelques jours avant le sommet
de l'OSCE à Naples, la mobilisation contre la répression
a permis de faire sortir une personne inculpée de cambriolage
et braquage (en réalité vol à l'étalage,
embrouille avec le vigile qui voulait l'arrêter, puis course
poursuite avec la police).
Le dimanche 17 juin 2001, un incendie se déclare
sur le train à grande vitesse (eurostar) reliant Rome à
Milan, blessant 4 personnes et détruisant 2 wagons. La
Digos conclut le soir même qu'il s'agit d'un attentat commis
par l'anarchiste Mario Deiana qui est alors accusé de "
massacre ". La presse diffuse aussitôt l'information
et commence une campagne de calomnie. Le lendemain une perquisition
est effectuée à son domicile. Rafaëlla y est
arrêté ; elle est accusée d'être "
complice de massacre " (depuis innocentée). Le mardi
19 juin, Mario Deiana est retrouvé " suicidé
" à l'endroit où il aurait commis son attentat
deux jours plus tôt !
Le 16 juillet, sur ordonnance du procureur adjoint Talo
Orananni, deux camarades, Roberta Ripaldi et Sante Antonini, ont
été arrêté-e-s, trois autres ont été
mis en examen et 15 lieux ont été perquisitionnés,
pour une série d'attentats commis à Rome entre 1998
et 2000, qui semblent revendiqués par des groupes communistes.
Ils sont inculpés dans le cadre de la loi 270 bis.
30 mai 98 : un cocktail Molotov jeté contre un local d'Alliance
Nationale, à Rome, fait des dégâts à
la porte et àla vitrine.
7 décembre 98 : un dépôt de voiture de flics
est brûlé à Torre Maura
28 avril 99 : un cocktail Molotov jeté contre un local
des sociaux-démocrates (DS - anciens PCI), en protestation
contre la guerre au Kosovo.
5 mai 99 : incendie du local de DS de villa Gordiani. Provoqué
par une bonbonne de gaz avec un tissu imbibé d'essence
sur le robinet d'ouverture, l'incendie a endommagé la porte
et le toit.
28 avril 2000 : la voiture de Simona Ciavatti, responsable de
la filiale romaine de la société intérimaire
" objectif travail " a été brûlé.
Le 13 juillet, quatre camarades sardes, inculpés
du braquage de Luras, ont été condamnés.
Tore et Riccardo ont pris 5 ans et 4 mois ; Michele a pris 7 ans
et 4 mois, plus une année de liberté sous contrôle
judiciaire.
Le 1er septembre un émetteur GPS a été
retrouvé branché sur la veilleuse du coffre de la
voiture d'un anarchiste. Ces découvertes sont fréquentes
en italie.Suite aux affrontements ayant opposé flics et
antifascistes le 25 avril 2001 à Milan, Mario, Elio et
Antonio sont assignés à résidence après
avoir passé neuf jours dans les geôles de l'état
suite à leur arrestation le 12 septembre et à la
perquisition du centre social Vittoria, de la Villa Occupata et
de Golaest.
Le mardi 18 septembre également, à Gènes,
le centre social Pinelli (FAI) et le mémorial à
Carlos Guliani (émeutier assassiné par la police
lors des affrontements durant le G8) ont été incendiés.
Le 10 novembre, cinq compagnon-e-s anarchistes de Viterbo,
Naples et Florence, se rendaient en voiture à Rome pour
une manifestation contre la guerre. Arrêté-e-s par
les carabiniers, ces derniers trouveront des billes d'acier, une
bombe lacrymogène au poivre, une chaîne et un casque.
Ils sont interdits de séjours dans la région pour
3 ans, la voiture a été confisquée, une des
personnes a vu son domicile perquisitionné et ils sont
sur le coup d'une inculpation pour infraction à la législation
sur les armes.