Allemagne
Une première série de mesures ont été
adoptées fin septembre, dont une vaste compilation des
fichiers informatiques (écoles, municipalités, caisses
d'assurance maladie, etc.). Ce " projet de loi pour la lutte
contre le terrorisme international " est en cours d'adoption,
pour un coût de 3 milliards de marks. Il prévoit
notamment :
- des mesures concernant les passeports et cartes nationales,
avec mention de données biométriques (identifiables
par ordinateur) tels l'iris des yeux, la géométrie
de la main et du visage, les empreintes digitales ; tout cela
serait centralisé dans un fichier accessible à tous
les services de police.
- une loi sur les repenti-e-s, avec possibilité de réduction
de peine, y compris si les informations balancées ne donnent
rien. l'extension du registre central des étrangers à
des données supplémentaires (religion, etc) ; il
serait désormais accessible aux juges ou encore aux services
sociaux.
- la création d'un fichier " violences ", avec
possibilité d'arrestation domiciliaire par le BKA (sorte
de croisement entre la DST et la police criminelle françaises).
- la possibilité, pour toute demande de naturalisation
ou de carte de séjour, de subir un interrogatoire par le
BKA ; l'analyse de la voix des demandeurs d'asile afin de déterminer
leur région d'origine.
- un contrôle informatique accru.
- la possibilité pour le BKA d'enquêter sans intervention
du juge, sur simples soupçons.
Une loi " antiterroriste " est en projet en Grèce,
alors que les infractions visées relevaient jusqu'à
présent du droit commun..Le gouvernement italien n'a toujours
pas retiré l'article 49, " provisoirement " rétabli
à l'occasion des manifestations antimondialisation de Gênes
en juillet 2001. Cet article permet aux flics de prendre l'initiative
d'une perquisition sans autorisation d'un juge.