La répression contre « Il Silvestre » à Pise

Le 7 juin 2004, sur demande du procureur Enzo Iannelli et de son adjoint Antonio Di Bugno, le juge pisain Leonardo degl'Innocenti fait procéder à plusieurs perquisitions et arrêter Alessio Perondi. L'enquête porte sur une vingtaine d'attaques menées depuis juillet 2003 en Toscane par les Cellules d'Offensive Révolutionnaire [marxiste-léniniste] contre des élus et des bureaux d'Allianza Nazionale [AN : parti néo-fasciste de la coalition gouvernementale], des sièges de syndicats, des agences d'intérim. Il est soupçonné d'être l'auteur de l'attaque contre l'entreprise Edilcostruzioni, qui procédait aux travaux de construction de la caserne de carabiniers de Navacchio. La « preuve » serait une vidéo où on le voit acheter deux bidons d'essence du même type que ceux qui ont servi à cette action et vers la même date. Il est incarcéré à la prison de Prato.

8 juin, nouvelles perquisitions, Leonardo, Betta, Gioacchino et Alice sont incarcérés. Fréquentant tous le local anarcho-écologiste « Il Silvestre », ils sont accusés d' « association de malfaiteurs portée à commettre de nombreux délits d'endommagement et de menaces graves » dans l'enquête sur les Cor. Initialement, ils devaient juste être « mis sous enquête » avant que les flics ne trouvent chez eux lors de la perquisition un communiqué des Cor reçu par la poste comme ce fut le cas des quotidiens locaux “Tirreno” et “La Nazione”, et adressé à leur journal, « Terra Selvaggia ».

9 juin, Alice est mise hors de cause et sort de prison.

10 juin, interrogé par le juge, Alessio refuse de répondre à ses questions.

11 juin, Leonardo, Betta et Gioacchino sont placés aux arrestations domiciliaires.

14 juin, nouvelles perquisitions, Costantino est arrêté à son tour, notamment après une campagne de presse locale qui ne comprend pas pourquoi il est épargné, et placé aux arrestations domiciliaires.

24 juin, un communiqué des Cor reçu par le journal « La Nazione » précise que les compagnons arrêtés n'ont rien à voir avec leur organisation.

24 juillet 2004, nouvelle attaque revendiquée par les Cor, un cocktail molotov contre la maison de Giovanna Fusco, présidente du cercle d'AN de la circonscription de Pise-nord.

30 juillet 2004, dix nouvelles perquisitions sont effectuées, trois compagnons ( Beppe, Francesco et William) sont arrêtés et placés aux arrestations domiciliaires. Ils fréquentaient aussi le local « Il Silvestre », comme beaucoup d'autres. Le procureur Di Bugno a fait appel de la décision du juge, en demandant leur incarcération, qui sera décidée par le tribunal de réexamen de Florence. Ils sont accusés du même délit d' « association de malfaiteurs », avec selon le procureur, des preuves spécifiques concernant l'incendie volontaire de la voiture de Marco Meucci, président régional d'AN, le 5 avril 2004 à Calci.

6 août, Beppe, Francesco et William sont interrogés par le juge d'instruction Luca Salutini (qui remplace Degl’Innocenti) auquel ils refusent de répondre. William Frediani est ensuite incarcéré à la prison de Pise, accusé d'être l'auteur de l'attaque contre Giovanna Fusco et de la revendication,ce qui donne « incendie, dommages et propagande subversive ».

Pour lui écrire :

ALESSIO PERONDI
Casa Circondariale di Prato
Via La Montagnola 76
59100 Prato