Comment tamponner l’action directe ? (1)

Dans la nuit du 14 au 15 avril, des inconnus ont incendié, à côté de Rovereto, un relais de téléphonie mobile installé depuis peu. Selon les journaux, l’action a complètement brûlé les câbles, provoquant un dégât de plusieurs centaines de milliers d’euros.

Le matin suivant, les carabiniers des ROS se sont présentés au domicile d’une compagnonne anarchiste pour effectuer -sur autorisation orale du procureur de Trento, Paolo Storari- des prélèvements sur les sièges et les tapis de sol de son véhicule à l’aide de tampons appropriés. Il ne s’agit pas d’une nouveauté : à une autre occasion, des autos, une mobylette et des vêtements de plusieurs compagnons avaient subi en vain le même sort .
Cette fois, tout cela s’est passé alors que se déroule à Trento et ses alentours le rassemblement national des carabiniers.

Tout en rendant publiques ces opérations des serfs en uniforme, nous saluons avec joie une action directe contre ces installations polluantes, structures de base du capitalisme et instrument de contrôle social (nous pensons par exemple au gigantesque fichage des conversations et des déplacements des usagers que les Télécoms réalisent pour le compte de l’Etat). L’hostilité croissante contre les antennes, les pylônes et les relais trouvera de toute façon sa voie dans les faits. Ces incendies ne s’éteignent pas avec des tampons.

Quelques anarchistes de Rovereto

NdT :
(1) Tamponare : jeu de mots entre tamponner [passer un tampon pour effectuer un prélèvement] et arrêter.

[publié sur anarcotico.net le 17 avril 2005]