Nos camarades dans les griffes de la justice
– brèves de l’opération Nottetempo

Pendant l’audience contre les anarchistes de Lecce qui a eu lieu le 7 juillet, le procureur a présenté une longue liste d’actions, de sabotages et d’attaques qui se sont déroulés partout en Italie ces dernières années. Il a ensuite reparlé du « phénomène inquiétant des slogans sur les murs et de l’affichage interdit » en insistant sur le fait que ce phénomène ne s’était pas arrêté. Quand le juge a demandé au chef Digos d’exposer les résultats de l’investigation concernant les moyens que l’ « association hypothétique » avait utilisé pour son « projet subversif », le chef Digos n’a pu répondre autrement que par une série d’expressions confuses comme « c’est à dire….dans la pratique….dans un sens…. ».

L’audience du 21 juillet était la dernière qui a eu lieu avant la pause d’été. Quelques carabinieri (police italienne) qui ont travaillé dans de camp de détention Regina Pacis ont été appelés comme témoins par le procureur. Ils ont prétendu que l’émeute qui a eu lieu dans le camp le 11 juillet 2004 a été stimulée par les anarchistes qui manifestaient dehors. Le carabinieri a justifié la fréquence élevée avec laquelle les immigrés détenus se rendaient à l’infirmerie en disant qu’elle était causée par le fait qu’ils étaient toxicomanes ( !), ou qu’ils souffraient des maux de tête, et non par des besoins de soins après tabassages. Ce que le carabinieri a oublié de dire c’est que les révoltes, les tabassages, les tentatives d’évasion et les auto mutilations avaient souvent lieu dans le camp durant cette période et qu’ils ne coïncidaient certainement pas avec les manifestations des anarchistes dehors.

Ensuite, la défense a demandé la libération des compagnons encore détenus, ce qui a directement été discuté par la cour. La cour a ensuite accordé la résidence surveillée à Salvatore (qui a été détenu en prison pour 14 mois), a libéré Marina de la résidence surveillée et a enlevé l’interdiction à Annalisa de quitter sa ville. La demande de libérer Cristian et Saverio de la résidence surveillée a été rejetée.

La cour a aussi affirmé que l’existence d’une association subversive ayant pour but le renversement l’ordre démocratique de l’Etat ne pouvait être prouvé pour le moment, que les attaques commises après les arrestations des anarchistes à Lecce n’avaient rien à voir avec le procès (ce que le procureur a essayé de démontrer) et qu’il n’y avait pas de danger que les « crimes » se répètent étant donné que Regina Pacis avait été fermé entre-temps.

La prochaine audience aura lieu le 21 septembre.

Voici l’adresse de Salvatore :

SALVATORE SIGNORE

VIA XXI APRILE 29

73042 CASARANO (LE)

ITALY

L’adresse de Saverio sous résidence surveillée:

Saverio Pellegrino

Via Monteverdi 3

73032 Andrano (Lecce)

Italy